10 raisons de quitter le référencement

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Le référencement, en plus d’être un métier méconnu, n’est pas un métier facile au quotidien. Il faut constamment veiller, expliquer sans cesse les mêmes choses aux clients, collègues et patrons, tester de nouvelles méthodes…

Voilà donc 10 bonnes raisons de quitter son métier de référenceur.

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1. Où qu’il est mon site ?

Quoi de plus frustrant que de ne pas avoir les résultats escomptés après plusieurs mois de travail ? De voir des « concurrents » passer devant en utilisant des méthodes plus que limites ou avec des sites anti-ergonomiques ? Alors qu’en tant que bon référenceur, on fait tout pour ne pas dépasser certaines limites et essayer de contenter aussi bien les internautes que les moteurs de recherche.

Alors oui, des résultats j’en ai… mais il y a certains cas qui peuvent véritablement vous pourrir votre boulot… je pense qu’on en a tous connu.

2. Clients / collègues : même combat ?

Je disais récemment dans un article à quel point la relation client est primordiale pour un bon référencement…mais, une fois encore, il y a des jours où l’on a envie d’en frapper certains avec une pelle pour leur manque d’implication et encore plus quand ils se plaignent des résultats derrière…et quand en plus le commercial se met du côté du client, là on frise la crise de nerf.

Et je ne parle pas des collègues qui, par moment, peuvent ne pas tenir compte du référencement d’un site et apporter des modifications à tout va sans prévenir le référenceur…dans ces cas là, on hésite à tous les mettre dans le même panier et à le jeter à la mer.

3. Les moteurs de recherche, ils font rien d’autre que de m’embêter

C’est vrai quoi, ça devient lourd ces évolutions constantes. Et vas-y que je change mes critères sans prévenir, que je tire sur ton site parce qu’il m’a semblé voir un truc louche, et que je dis que faut plus faire ça…mais que en théorie. Ca suffit quoi ! Si c’est comme ça, moi je retourne sur Altavista…nah !

4. Tout le monde il est référenceur

Mais oui, c’est vrai, on le voit bien sur le web. Maintenant, tout le monde s’y connait en référencement. Après tout, c’est facile de référencer un site. Tu te contente de faire ton contenu comme tu le sens, tant que c’est intéressant pour toi, et après tu laisses reposer. Et hop, en quelques jours, tu es premier sur la requête « SQL » dans Google Scholar. Il y a quelque chose de compliqué là-dedans ? Et puis sinon, tu bourres un peu tes metas de mots-clés avec le pied et tu verras, ça vient tout seul.

Un travail de fond le référencement ?…et puis quoi encore. Juste un moyen de se faire de l’argent facile sur le dos des gentils clients. N’est-ce-pas monsieur l’inculte du référencement ?

5. Travailler pour des sites qui n’en valent pas le coup

C’est malheureusement des choses qui arrivent, surtout quand on a besoin d’argent. Il arrive que l’on positionne des sites qui n’en valent pas la peine, soit parce que les services ou produits qu’ils fournissent sont mauvais, soit parce qu’on sait que l’internaute n’y trouvera pas son compte. Mais tant que le client paye…

6. Les marketeux de toute façon, ils font n’importe quoi

Car oui, le référencement fait partie de la sphère du marketing…et donc on est tous dans le même panier. Du coup, il y a des jours où on en a assez d’entendre toujours les mêmes rengaines sur les marketeux. « Les marketeux c’est le mal », « Le marketing pourrit tout »…et bla, et bla, et bla… Ma petite consolation dans ces cas là, c’est quand je vois des gens qui ne jurent que par certaines grandes marques (Mangez des pommes !) et qui crachent sur le marketing. Que du bonheur !

7. Un référenceur ça peut tout faire

Ce point là fait partie des pires. Quand on se retrouve dans une boîte où on considère que le référencement c’est vite fait et que le référenceur a le temps pour faire d’autres choses. Et en plus il s’y connait en marketing, on peut donc lui faire gérer tout l’e-marketing aussi. Une personne pour tout ça, c’est suffisant. Et puis s’il est débordé, c’est qu’il a mal géré son temps. Il rattrapera le tout en heure sup…non ?

8. Il n’y a plus de vie après le boulot

Comme dans beaucoup de métiers du web, il est difficile de sortir du boulot. Travail « professionnel », projets persos, veille, R&D… Au final, tu travailles référencement, tu manges référencement, tu dors référencement. Certains voient même une analogie entre le référencement et l’alcoolisme, c’est dire. Je sais que le référencement est présenté comme un métier de passionné, mais il y a d’autres choses dans la vie.

9. Google est notre Dieu et Matt Cutts est son prophète

Google par ici, Google par là, je vais finir avec une indigestion moi. Assez du Dieu Google qui fait tout mieux que les autres (sauf les réseaux sociaux apparemment) et qui ne cesse de s’étendre. Google permet de faire des recherches sur le web, des itinéraires routiers, de recevoir des mails, de gérer son planning, de faire ses achats…

En fait, j’ai peur que ma cafetière ne soit bientôt reliée à Google et qu’elle ne me permette d’utiliser que les cafés bien « référencés » (non, Georges, va-t-en, j’en veux pas de ton café pourri. Tu sais où tu peux te la mettre ta capsule ?)

10. J’aime pas Twitter et j’exècre Facebook

Non, je n’ai pas envie d’être sociable sous prétexte que 500 millions de profils existent sur Facebook ou qu’il y a plusieurs Tweets par seconde. Et pourtant, je n’ai pas le choix. Je suis forcé de suivre, ne serait-ce que pour savoir comment ça fonctionne, et comment l’utiliser. Mais, pour le coup, ça me fait mal. Exposer ma vie c’est pas mon truc et exprimer une idée en moins de 140 caractères, j’en suis pas capable (je pense que vous l’aviez remarqué). A chacun son truc.

Mais sachez-le, si les réseaux sociaux s’écroulent demain, c’est avec plaisir que j’irai danser sur leur tombe.

Si après tout ça vous n’avez pas envie de quitter votre métier de référenceur…non, vous restez quand même ? Ca tombe bien, car moi aussi. Je suis forcé d’admettre qu’il y a bien d’autres aspects de ce domaine qui me permettent de compenser ces points négatifs.

Au final, j’ai donc choisi, je reste et vous aurez encore de nombreux articles de mon cru (pour ceux qui n’en ont pas encore assez).

Author: Yvan

35 thoughts on “10 raisons de quitter le référencement

  1. Entièrement d’accord sur le point 8, le référencement est une drogue. Ce qui m’amène à compléter ton article par une question :

    Est ce que « vouloir » quitter le référencement est un levier suffisamment puissant pour le quitter vraiment ?

    J’en doute :)

  2. Ah ah : excellent article, j’ai reconnu beaucoup de situations cocasses.
    Les clients et les partenaires… c’est fou ce qu’on perd comme temps à les éduquer.

    En général, quand on se dit « j’en ai marre, je change de métier » : c’est qu’on a besoin de vacances ;)

  3. Inutile de dire qu’il y a du bien fondé dans ta liste.

    Comme n’importe quoi d’autre, il faut peser le pour et le contre. Dans le cas de notre métier, il n’y a pas photo et le pour l’emporte largement.
    Comme dit Morgan, au-delà d’un métier, c’est une véritable passion. C’est tellement précieux de nos jours qu’il faut le souligner. Combien autour de vous s’emmerdent comme des rats morts au boulot ?
    Enfin bon, il y a aussi des référenceurs qui commencent à 10h et terminent à 18h comme s’ils faisaient n’importe quel autre métier. Remarque, on ne les croise pas du tout en ligne, donc peu importe.

  4. Comme le souligne LaurentB, le pour l’emporte mais même si cela est une passion, ce n’est pas une passion qui vous apporte beaucoup concernant l’enrichissement personnel … Passant 18h par jour derrière un écran ça ne me dérange puisque c’est ma passion mais si je me pose la question de savoir qu’est-ce que j’ai fait ces X dernières années ? RIEN si ce n’est que j’étais derrière un écran, que je travaille uniquement pour moi même si gagne plus que si je travaillais en tant que salarié.

    Bref, je préfère gagner un peu moins mais faire un job où je puisse voyager, apporter quelque chose à la société etc …

  5. Bien sur qu’il y a de tout ça. Mais il y a aussi les clients sympas, compréhensifs, qui participent à leur partie du travail et qui obtiennent des résultats et qui nous remercient !

  6. +1 pour le paragraphe 6. C’est les premiers limitent à spammer twitter ou leur blog de leur nouvel Itruc Ibidule avec leur Iapplication 0.4 qui est passé à 0.5 …

    Overdose et pourtant le marketing c’est mal…

  7. Ta liste est amusante et assez réaliste, par contre, pour des référenceurs, vous m’étonnez les amis…
    Pourquoi continuez-vous à faire des liens vers l’inculte? Si vous en avez trop, faites des liens vers mon article, mais pas vers les siens.

  8. Plus de 10 ans que je fais ce métier et j’aime toujours ça. Certes il y a des mauvais cotés comme toutes professions. Mais pour l’instant le Fun l’emporte !

  9. Oui comme le dit C.BENOIT / Tyseo il y a quelques plaisirs bien sympa :

    – un client qui vous envoie un courriel pour vous dire que son PR est passé de 2 à 3 (Même si ce n’est qu’un PR c’est quand même cool qu’il pense à nous)

    – un autre client qui appelle pour vous dire qu’il a eu des visites dans sa « boutique en dur » suite à des visites sur son site web

    – une courbe de visite qui progresse après quelques actions de référencement

    Et puis il est vrai qu’il y a une telle variété dans le travail…

    Allez Yvan… haut les cœurs !

  10. Le point 3 est très exact. Il est fatiguant de trembler devant les modifications de l’algorithme. Vous avez vu le dernier ? Il y a quelques jours, Google a modifié son algo pour sanctionner le duplicate content. Bon jusque-là, j’avoue que j’aime bien le principe. Par contre, il y a eu des loupés, des sites dégringolant de 20 à 40 places, bref attention à ce que vous faites à Croque-Mitaine View !

  11. A la lecture de ce billet, je ne résiste pas à citer la fameuse phrase d’Alain : « Les métiers sans ennuis sont les métiers qu’on ne fait pas ». A bonne entendeur…

  12. « Google est notre Dieu » en tout cas je préfère être en France avec des sites à optimiser pour un seul moteur… Imaginez travailler aux USA ! la lutte ! si ça se trouve, ils optimisent déjà pour les recherches sur Facebook ;) !

  13. Et bien pour ma part étant référenceur dans une grosse boite d’e-commerce, tout ça me passionne encore, parce que y quand même des trucs qui marchent grave et sans faire de black hat!-)
    Un indice : tv3d

  14. J’adore ! Je ne travaille plus en agence mais chez l’annonceur et je peux vous dire que j’aurais pété beaucoup de pelles à force de les frapper si je l’avais pu. Les clients n’ont vraiment pas compris que changer l’arbo (sans mettre des 301 bien sûr) pourri notre boulot… Mais est ce que cela changera un jour ? Mais j’aime mon métier, je suis passionnée donc je fais avec.

  15. Il est trop bien cet article … surtout le point 3… pfff ca c’est ce qui me fait péter les plombs la plupart du temps Les clients qui ne s’implique pas… envie de leur coller un coup de pelle oui! – Il y a aussi la fait que tu fasse des recos mais qui ne sont pas mises en place parce que le commercial arrive derriere avec une propal trop chere – résultat c’est pas mis en palce et quand il n’y a pas de résultats c’est qui qu’on engueule!

  16. Très bon, j’ai failli RT mais je ne souhaite pas t’offenser, si tu détestes ;)

    Au final, les référenceurs qui ont tout pigé sont 36 millions en France et n’ont ni sites, ni clients, c’est ça ?

  17. Oui un référenceur ça peut tout faire, mais ce qu’on lui
    demande en 1er c’est déjà d’avoir des résultats avant de faire le
    café :-D

  18. J’ai aimé tous les points et ça m’a permis de connaitre l’inculte du référencement, je ne connaissais pas l’histoire ! Il est fabuleux ce mec… (son blog aussi d’ailleurs).

  19. Bon billet. Je suis tout à fait d’accord avec le point 8.
    Plus de vie toujours entrain de chercher des techniques pour mieux
    référencer. C’est comme une drogue heureusement que ça ne tue
    pas.

  20. Très bon article, j’avais peur de le lire de peur de découvrir une raison qui me ferait vraiment quitter le SEO :)
    Mais en vérité, comme il a été dit 100 fois, c’est une passion avant tout, on est toujours en quête d’une vérité qui quelque part et c’est ce qui rend notre travail passionnant.

  21. Quitter le métier pourquoi pas. J’ai bien envie de passer mes été à Monaco et mes hiver entre Cancun et Miami. Elle est belle la vie. Sérieusement, je suis d’accord que c’est frustrant de passer des heures à optimiser, à linker et à Buzzer pour ne pas avoir les résultats au bout de l’effort. Mais ce n’est pas le métier (excusez moi pour la redondance) « le plus pire » du monde comme dirait le super-optimiste du coin de ma rue. C’est de la passion après tout, des défis, des efforts et puis des résultats.

    Quant à « tout le monde il est référenceur » oui après tout c’est un truc qui s’apprend. Avec le temps on s’autoproclame. C’est pas vraiment compliqué tout ça il parait, et pourquoi pas moi ? Mais ceux qui auront compris la subtilité de la chose et qui ne se limitent pas à ajouter des balises « H1 » et « em » tireront leur épingle du jeu.

  22. Ton billet m’a bien amusé !!! Il y a tellement de vrai la-dedans !!!
    Cependant c’est toujours agréable de voir ton traffic rank s’améliorer et se dire que l’on y est un peu pour quelque chose … ;)

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