Microdata : comment mâcher le travail aux moteurs de recherche

microdata-rich-snippets

Les trois grands acteurs de la recherche sur internet annoncent avoir réussi à s’entendre sur un format de Rich Snippets, le microdata (ou microdonnées en français). Etant donné que j’avais déjà traité du lien éventuel entre les Rich Snippets et la longue traîne, je vous propose un rapide tour d’horizon de ce « nouveau » format.

Faites chauffer vos éditeurs HTML ou vos prestataires…c’est parti !

microdata-rich-snippets

C’est quoi déjà les rich snippets ?

Pour ceux qui sortent d’un long coma ou qui viennent de débarquer dans le magnifique monde du web, les rich snippets (ou extraits
enrichis selon la traduction de Google) correspondent à une structuration de l’information d’une page web grâce à des libellés
précis contenus dans les balises HTML…tout le monde a compris ? Non ? Un petit exemple s’impose :

On ne dit plus :

sans-rich-snippet

Mais on dit :

avec-rich-snippet

Sauf que jusqu’à maintenant, il y avait 3 formats différents qui cohabitaient et parfois sur une même page web. Nos pauvres petits moteurs de recherche étaient perdus entre le RDFa, les microformats et les microdonnées. Alors nos trois poids lourd du « search » ont décidé de se réunir autour d’une table et de nous pondre un dérivé des microdonnées basé sur une structuration propre et unique que l’on peut retrouver sur Schema.org.

Les microdata, comment ça marche ?

Le principe est toujours le même…on ajoute en fait un attribut à chacune de nos balises HTML contenant une donnée parfaitement identifiable. Par exemple, sur une fiche produit classique d’e-commerce, on va pouvoir déclarer quel contenu correspond au nom du produit, à son image, à sa description…

Si on prend l’exemple, au hasard, d’une fiche produit pour le jeu de carte Munchkin, on va procéder de la façon suivante :

On ne dira pas :

exemple-sans-microdata

Mais on dira :

exemple-avec-microdata

En rajoutant quelques attributs supplémentaires, on vient simplement de faire tout le boulot à la place des moteurs de recherche (bande de fainéants). Ils n’ont donc même plus besoin d’identifier le contenu en lui-même, ils savent déjà ce que c’est, puisqu’on leur dit explicitement.

Et ça va améliorer mon référencement ?

Molo Fangio…ça, rien n’est moins sûr. A la base, les rich snippets sont utilisés pour afficher des données supplémentaires dans les pages de résultats des moteurs de recherche comme notre ami Google. Officiellement, ça ne sert à rien d’autre…pourtant, il y a fort à parier que cette structuration va permettre une meilleure indexation du site. Et qui dit meilleure indexation dit… meilleure indexation (incroyable, non ?). Mais j’ai l’intime conviction que ces données peuvent au moins améliorer la longue traîne de son site, et ça c’est déjà beaucoup. Il va donc falloir rapidement tester tout ça pour voir quelles peuvent être les retombées de ce système.

A noter que les moteurs annoncent toujours la prise en charge des autres formats…mais maintenant que le choix est fait du côté des moteurs, mieux veut s’y plier.

Pour plus d’information, je vous invite à voir le site « officiel » (in english) : http://schema.org

Le microdata, du pain béni pour le blackhat ?

Aaah, là je sens que vous êtes enfin attentifs. Ce titre, un peu racoleur je vous l’accorde, je me suis permis de le mettre parce qu’un point sur le site schema.org m’a surpris. En fait, il est possible de cacher des données avec le format microdata. Le panda se serait-il déjà fait descendre ? (après tout, ça survit pas très longtemps ces petites bêtes là en ce moment).

Alors certes, on ne peut pas cacher grand chose, mais tout de même. Ainsi, il est expliqué, sur le site, que pour mettre en avant des données destinées uniquement aux moteurs de recherche, on peut utiliser des meta ou des balises link directement dans le corps du code HTML.

Par exemple, il est possible de faire un lien vers une page de référence traitant de sa thématique (ex : vers Wikipedia…oui moi aussi ça me désespère) sans que ce dernier ne soit vu par les internaute. Sur le site, il est expliqué que cela peut permettre au moteur de mieux identifier la thématique d’une page. Autant dire que Wikipedia n’est pas prêt de disparaitre des SERP’s.

De même, il est possible d’indiquer, avec une meta, le contenu d’une image ou d’un objet flash sans avoir à faire apparaitre cela pour l’internaute… Voilà qui est intéressant, non ? A voir dans quel mesure cela peut impacter le référencement d’un site. Je fais confiance aux professionnels de la question pour faire tous les tests nécessaires…N’hésitez pas à nous faire part des résultats.

Et vous, que pensez-vous de cette « nouvelle » structuration des données mise en place par nos trois compères ?

Author: Yvan

17 thoughts on “Microdata : comment mâcher le travail aux moteurs de recherche

  1. Le point sur les « micro-données cachées » est très intéressant…ca serait bien de faire un tour de table des experts pour savoir ce qu’ils en pensent.
    Sinon perso, j’avais déjà des micro-données en place sur mon site (Event & Review), principalement de manière à pouvoir afficher des Rich Snippets.
    Par contre, j’ai noté que le Google Rich Snippet Testing Tool ne prends pas encore en charge les modèles du Schéma…donc pour l’instant je reste sur l’ancien modèle

  2. Ping : Veille
  3. Tres bien cet article.

    De mon cote aussi je pense que les micro data auraient tendance a améliorer les rankings d’un site sur la longue traine mais aussi sur des requetes geolocalisées.

    Je me demande aussi si il n’y aurait pas un rapport entre GG products et les microdata … mais je ne pourrais pas confirmer –

  4. As-t-on une idée aujourd’hui pour savoir si les microdata améliore le référencement, le ranking, …?

    Entre ça, panda, … ça bouge en ce moment sur la planète référencement, Ça permet de ne pas se sclérosé.

  5. Je pense que ça peut, effectivement, améliorer la longue traine. Par contre, si la liste des types d’information renseignables est bien fournie pour le contenu créatif et les services, elle est encore un peu courte pour ce qui est des produits.

    Bref, ça ne s’adresse pas (pour l’instant du moins) à tous les sites.

  6. Moi je crois surtout en la désoptimisation à ce niveau. C’est à dire ne pas trop faire attention à disposer d’un balisage parfait ainsi que d’une densité de mots clés peut être bénéfique si le net linking en parallèle fait l’affaire! MOn avis, faites-en ce que vous voulez!

  7. Il est aussi très productif de faire des sites pour vos visiteurs avec un code clair. Vous verrez que si vos visiteurs aiment votre site, google l’aimera aussi.

  8. Les riches snippets sont faits pour structurer le contenu d’une page pour l’affichage dans les moteurs de recherche. L’objectif n’est, pour le moment, pas d’améliorer le référencement d’un site. Par contre cela va normalement améliorer le taux de clic sur ce site dans les moteurs donc améliorer la légitimité de ces pages et donc améliorer le positionnement selon moi.

  9. Par contre cela va normalement améliorer le taux de clic sur ce site dans les moteurs donc améliorer la légitimité de ces pages et donc améliorer le positionnement selon moi.

  10. Pour un e-commerçant, les microformats me semblent devenus indispensables pour donner une meilleure visibilité à ses produits dans Google.
    Et comme par hasard, quand Google Panda dégomme les comparateurs de prix, Google Shopping monte en puissance.

  11. Je recherche des webmasters qui sont comme moi en train de tenter d’adapter le format shema.org à un site vitrine. Les exemples sont encore très rares, je pense que c’est du à la complexité du modèle mais ça me parait ultra important en terme de réf !

  12. Mon site de photographie mis en ligne récemment est entièrement en HTML5/schema.org. N’hésitez pas à y faire un tour et a laisser quelques commentaires ;)
    Par contre un des inconvénients c’est que le HTML5 et IE8 ou inférieur c’est pas terrible :/

Comments are closed.