Le joli monde de Google

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Mardi dernier, je suis tombé sur un documentaire qui n’est pas tout jeune (2007) mais que je n’avais jamais eu l’occasion de voir. Ce documentaire,  intitulé « Google, la machine à penser », présente Google à travers l’entreprise elle-même ainsi que par ses salariés.

Au programme : de beaux bureaux, des gens souriants, du soleil… un documentaire qui ferait passer les productions de Walt Disney pour des films de George Romero.

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Don’t be evil

Ce slogan connu de tous est appliqué au quotidien dans les bureaux du moteur de recherche. Ainsi, chez Google, tout est fait pour le bien de tous… Repas gratuits, gym et massages gratuits, temps offert pour développer des projets personnels, mise en place de « potes » qui vous guident à votre arrivé et j’en passe. Un monde de rêve quoi. Et puis, mon cerveau qui passait doucement en mode veille s’est remis, en route au moment où cette phrase est lâchée par une employée, toujours avec le sourire : « Tout mes amis sont chez Google…je n’ai pas le temps de rencontrer des gens en dehors ».

Et là, toutes mes connaissances sur le paternalisme du XIXème siècle français me reviennent en pleine tête. Après tout, il est toujours plus facile de « convertir » et de pousser quelqu’un à se donner sans mesure lorsque ce dernier est persuadé que c’est pour son bien. Et ici, je n’utilise pas le terme convertir à la légère.

Travailler Google, manger Google, dormir penser Google

Chez Google, on n’est pas un employé, on est un googler. Chez Google, on ne travaille pas comme ailleurs…on aménage son bureau selon une organisation strict mais avec des objets amusants…ça passe mieux. Chez Google, on doit être gentil car c’est nos gentils collègues qui peuvent décider si oui ou non on a le droit à notre gentille prime. Chez Google, on fait du sport pour ne pas tomber malade. Chez Google, on passe ses pauses entre collègues à parler des projets que l’on va développer sur son « temps libre ».

Chez Google, tous les googlers sont heureux de travailler…parce que Google c’est leur vie, et que rien d’autre ne compte.

L’objectivité est absente, merci de laisser un message

On me dit souvent que je suis pessimiste et je veux bien le reconnaître, même si je préfère penser que je suis réaliste. Mais ce documentaire est, à mon avis, bien trop subjectif. Sur 50 minutes, rares sont les moments où l’entreprise et son organisation sont soumises à la critique. Et bien souvent, lorsqu’un point de vue légèrement négatif est exposé (mais très légèrement), il est rapidement contre balancé par de jolis images des bureaux et des jolis employés, jeunes et souriants.

Je tiens à préciser qu’un documentaire qui présenterait le point de vue inverse de « La machine à penser » (méchant, méchant le Google) n’a pas plus sa place dans ma vidéothèque. Mais je ne peux m’empêcher de penser que le documentaire de Gilles Cayatte aurait mérité de s’attarder un peu plus sur l’aspect de la vie privée, l’activité de Google en Chine, son monopole de l’information, etc… Et d’autant plus en 2007, où les grands débats sur Google n’étaient pas encore aussi vifs.

Mais peut-être que c’est moi qui manque d’objectivité sur ce coup. Et pour que vous puissiez vous forger votre propre opinion, je vous invite à voir ce documentaire ci-dessous (sur le service vidéo de Google bien sûr…). Vos avis m’intéressent.

Et lorsque vous aurez vu le documentaire, ou avant de le voir, prenez quelques secondes pour répondre à notre sondage sur vos habitudes de lecture des blogs.

Author: Yvan

4 thoughts on “Le joli monde de Google

  1. Pour y être allé, je peux affirmer que les massages ne sont pas gratuit !
    Certes les googlers bénéficient d’une remise non négligeable mais c’est tout de même payant :D
    Mais le reste est vrai les googlers ne trainent qu’entre eux, et n’ont « pas le temps » de faire d’autres rencontres, après je pense aussi que le docu n’était pas très objectif ..

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